Faut-il investir dans le marché du casino?
Avec la crise et le confinement de plus de la moitié de la planète, la fermeture des lieux non essentiels et la peur d’une récession, le krach boursier de 2020 n’est pas passé inaperçu. Il a d’ailleurs touché de plein fouet l’industrie du casino. Si vous souhaitez gagner de l’argent autrement qu’en jouant à la roulette en ligne, nous vous informons s’il est intéressant d’investir dans le marché du casino. Pour cela, vous allez découvrir:
- le krach boursier de 2020
- l’impact du krach boursier sur les jeux d’argent
- les actions liées aux jeux d’argent
Le krach boursier de 2020
Le krach boursier de 2020 a pris son origine dans la crise sanitaire inédite et inattendue qui a touché la Chine puis le reste de la planète lors des premiers mois de 2020. Cette crise sanitaire a provoqué un confinement de la moitié des pays, ayant eu de graves répercussions sur l’économie et une grande peur d’une possible récession. Évidemment, cela s’est traduit par un krach boursier qui a débuté dans les environs de la fin du mois de février 2020, et notamment à partir du 24, alors que le marché boursier américain atteignait un sommet historique le 19 février. C’est ainsi qu’il a subi la chute la plus rapide de l’Histoire, y compris celle du krach de 1929.
En effet, les marchés boursiers ont subi la plus grosse baisse en une seule semaine depuis le krach de 2008, qui sont ensuite devenus largement volatiles et instables durant le mois de mars 2020. Cela a débuté lorsque la Chine est entrée en confinement, ce qui a créé une grosse baisse de la production, impactant tous les secteurs. Par la suite, quand la moitié de la planète a été mise en quarantaine, on a pu constater une diminution de l’activité mondiale inédite. En parallèle de la crise sanitaire, un désaccord entre la Russie et l’Arabie Saoudite ont aggravé le krach, avec la baisse du cours du pétrole.
Le premier krach a eu lieu le 9 mars 2020 lorsque la bourse de Paris constate une chute de plus de 8 %, tout comme le Dax de la Bourse de Francfort et le FTSE-100 de Londres. En parallèle, le CAC 40 perd 43 % par rapport à son pic du mois de février, et le baril de Brent chute de 45 % depuis le début de l’année. Un second krach a lieu le 12 mars, lorsque le CAC 40 se retrouve à 4044 points, la pire situation depuis sa création. Jusqu’au 20 avril 2020, les marchés financiers connaissent de grosses instabilités, tandis que le prix du pétrole devient négatif au Canada et aux États-Unis, à cause de difficultés de stockage.
Ce krach boursier a eu des répercussions élevées et cela risque de durer sur plusieurs mois ou plusieurs années. Parmi les conséquences, on a pu voir un grand nombre de licenciements dans la plupart des pays développés, mais aussi l’effondrement du tourisme et de l’hôtellerie. On a également constaté une baisse du prix du pétrole et plus généralement de l’industrie des énergies en général. Dans l’ensemble, la consommation mondiale a drastiquement réduit avec le confinement d’une grande partie des pays et la fermeture des lieux non essentiels, causant par ailleurs une augmentation de la dette de la plupart des États.
L’impact du krach boursier sur les jeux d’argent
Comme nous le disions ci-dessus, le confinement et la peur de la pandémie ont causé la fermeture de la majorité des lieux non essentiels sur la planète. L’industrie du casino terrestre a donc été directement impactée par cette crise sanitaire, puisque la grande partie des établissements, et notamment dans les pays riches et développés, ont dû fermer leurs portes. C’était ainsi un coup dur pour les entreprises qui ont pu voir le cours de leurs actions chuter, mais aussi leurs revenus.
Certains casinos terrestres ont partagé leurs pertes financières colossales: c’est par exemple le cas de l’entreprise MGM Resorts, qui a naturellement constaté un trimestre en baisse. À Macao, au paradis des jeux de casinos asiatique, ils ont eux aussi vu une perte de chiffre d’affaires de 97 %, pour le mois d’avril seulement. Certains dirigeants pensent que cette perte ne sera pas dramatique, puisque les épidémies sont fréquentes en Asie, et qu’ils ont l’habitude de faire face à ce genre de problématique. Ils devraient donc retomber facilement sur leurs pieds.
Dans une grande partie du monde, les casinos terrestres restent toujours fermés. Dans le Nevada, aux États-Unis, le gouverneur pense commencer à rouvrir les casinos à partir du début du mois de juin, quelques établissements ayant déjà ouvert leurs réservations au public. C’est notamment le cas de certains hôtels MGM, du Luxor, ou encore du Bellagio pour ne citer que ceux-là. Il est possible que des règles précises soient appliquées ou que certains jeux ne soient pas proposés, afin que les joueurs s’orientent plutôt vers des jeux automatiques comme les machines à sous par exemple.
En Asie, et notamment à Macao, les casinos ont rouvert depuis quelques semaines. Ce sont des mesures strictes qui ont été appliquées et qui inspireront certainement les autres casinos autour du monde, comme la réduction du nombre de tables, la prise de température au préalable, ou encore le port du masque obligatoire. La distanciation physique est de mise, avec par exemple seulement trois participants aux tables de baccarat. Au poker, des employés doivent nettoyer les jetons après chaque utilisation pour limiter la propagation de l’épidémie.
En parallèle, les casinos en ligne n’ont jamais autant eu la cote chez les amateurs de jeux, et ont même attiré les curieux. Ainsi, aux États-Unis, les revenus liés aux casinos numériques augmentent, comme c’est le cas dans le New Jersey, l’État leader des jeux d’argent sur Internet, avec un accroissement de 66 % du chiffre d’affaires en mars. Selon certaines analyses, les revenus pourraient atteindre les 700 millions de dollars américains dans cet État, contre 483 en 2019.
Si les jeux d’argent en ligne se portent bien pendant le confinement, et pourraient être légalisés dans certains pays, les paris en ligne souffrent presque autant que les casinos terrestres. En effet, basés sur des événements sportifs ou culturels annulés à cause de l’épidémie, ils ne peuvent qu’utiliser des actualités de la vie réelle ou le quotidien de célébrités, ce qui attire beaucoup moins d’amateurs que la coupe d’Europe de football ou les Jeux olympiques. Malgré les impacts positifs et négatifs sur ces différents secteurs des jeux d’argent, on peut toutefois se demander ce qu’il en est des actions de certains grands groupes, et s’il peut être intéressant d’investir et de miser sur eux.
Les actions liées aux jeux d’argent: faut-il parier dessus?
Dans cette période un peu spéciale, on peut se demander si la chute du prix des actions de certains grands groupes de casinos est intéressante pour un investissement. Découvrez cinq entreprises et le cours de leurs actions.
NetEnt
NetEnt est une entreprise suédoise qui édite des jeux en ligne, comme les machines à sous par exemple, mais aussi les roulettes, dans le style des « live dealers ». Très apprécié par certains casinos sur Internet, NetEnt est souvent considéré comme l’un des meilleurs éditeurs de jeux en ligne. Les actions de NetEnt sont échangées au Stockholm Stock Exchange. À l’heure où cet article est écrit, leur prix est de 41,40 SEK, soit 6 dollars canadiens. Après être descendue à 15,80 SEK le 19 mars 2020, la valeur de l’action est bien remontée. Aujourd’hui, Yahoo Finance évoque un ratio PE d’environ 25. Il ne semble donc pas intéressant d’investir chez NetEnt pour le moment.
IGT
IGT, ou International Game Technology, est une entreprise multinationale basée à Rome qui propose à la fois des jeux de casinos à installer directement dans les établissements terrestres, tels que les machines à sous vidéo, mais aussi des jeux en ligne, comme les loteries et le poker. À l’heure actuelle, l’action d’IGT est de 8 dollars américains, soit 11,20 dollars canadiens. Elle était stable et coûtait environ 16 dollars, quand elle s’est effondrée à partir 20 février pour atteindre un prix à 3,79 dollars. Le PE ratio est de 5,8, et il pourrait être intéressant d’investir ici.
Everi Holdings
Everi Holdings est une entreprise américaine basée à Spring Valley. Elle propose aux casinos des équipements divers, et notamment des machines à sous. Son action est à 5,68 dollars américains, soit presque 8 dollars canadiens. À l’instar d'IGT, la valeur stabilisée à 14 dollars s’est effondrée aux alentours du 20 février, et elle peine à remonter depuis. Le PE ratio est de 27,05, ce n’est pas le moment de parier sur cette entreprise!
PENN
L’entreprise Penn National Gaming gère 43 casinos dans le Canada et les États-Unis, et notamment la marque Hollywood Casino, ainsi que des courses hippiques. Touchée par la crise sanitaire et le confinement de la population, Penn National Gaming a dû vendre plusieurs de ses terrains et casinos, dont le Tropicana Las Vegas, mais continuera à le gérer à l’avenir. Le 21 février, l’action était à 37 dollars américains (soit environ 51 dollars canadiens), puis elle a chuté jusqu’au 18 mars où elle était à 4,52 dollars, pour enfin remonter progressivement à 30 dollars. Le PE ratio était au 30 mars de 31, il n’est donc pas intéressant de miser sur PENN.
MGM Resorts International
Enfin, MGM Resorts International possède de nombreux casinos prestigieux à Las Vegas, dont le Bellagio, le Luxor ou l’Excalibur, ainsi qu’à Reno, à Détroit ou en Australie. Le groupe a subi comme les autres établissements une fermeture de plusieurs semaines. Ils devraient rouvrir leurs portes au début du mois de juin. L’action de MGM était à 32 dollars le 20 février, puis est descendue à 7,14 dollars le 18 mars pour être aujourd’hui à 15,90 dollars, soit 22 dollars canadiens. Le PE ratio est très bas, à 2,90, c’est donc le moment idéal pour investir dans MGM!